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Index / REPORTAGES / LES CHOUETTES

Les mystères de la chouette de Dijon révélés -

(532 mots dans ce texte ) -  lu : 2732 Fois


La petite sculpture a 600 ans, elle représente l’incarnation de l’Esprit Saint. Mais ce n’est que depuis 1677 qu’elle « porte bonheur », suite à un événement surnaturel : c’est ce que révèle un livre-enquête, La véritable histoire de la chouette de Dijon, paru le 13 juillet dernier.

Taillée sur le contrefort d’une chapelle de l’église Notre-Dame, elle fait le bonheur des passants, qui la caressent de la main gauche dans l’espoir de voir exaucé leur vœu le plus cher. A tel point que la chouette est devenue, au fil des années, l’emblème de Dijon : parcours touristique, mascotte du club de foot… Mais jusqu’à présent, personne ne savait pourquoi elle était là, ni l’origine de ses prétendus pouvoirs magiques. Diverses hypothèses ont été émises. On dit, par exemple, qu’elle pourrait être la signature de l’architecte qui a bâti l’église, que, emblème d’Athéna, elle incarnerait la sagesse, ou encore, qu’elle représenterait les Juifs qui ont choisi de tourner le dos à la lumière (orientée au nord, elle voit rarement le soleil) : rien de scientifique ne permet de valider ces différentes théories.

Je (Bertrand Carlier, cofondateur de Jondi) me suis mis en tête de percer le mystère. Et après plus de deux ans de recherches dans les archives, j’ai enfin trouvé des réponses. D’abord, il faut faire la distinction entre les raisons de sa présence et celles qui ont popularisé le mythe qui l’entoure. Car il est impensable que l’Eglise ait, au temps des procès en sorcellerie, laissé se développer un rituel païen à même ses murs : les quatrième et cinquième commandements sont clairs. «  Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucun objet qui représente ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans l’eau sous la terre ; tu ne t’inclineras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas. » Pourtant, plusieurs éléments montrent que la tradition est bien antérieure à la Révolution. Il convient de remonter le temps jusqu’à la fabrication de la sculpture.
n lit souvent, à tort, que la chapelle sur laquelle elle est placée a été construite au XVIe siècle par la riche famille Chambellan. En réalité l’édifice est plus ancien d’un bon siècle, soit au début du XVe. Du temps de Jean sans Peur, de la guerre de Cent Ans, de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, et surtout du Grand Schisme d’Occident. Entre 1415 et 1417, alors que l’Eglise s’est retrouvée sans pape. La chouette fait alors référence à un événement bien précis survenu à Rome quelques années auparavant : elle représente l’incarnation de l’Esprit Saint. Comment, de la capitale italienne, est-elle arrivée à Dijon ? C’est une longue histoire que je vous propose de découvrir dans ce livre.

Vous y apprendrez aussi par quel concours de circonstances elle est devenue porte-bonheur. Depuis que, en 1677, plusieurs personnes dont un prêtre ont affirmé avoir vu un fantôme hantant Notre-Dame. Dès lors, les pouvoirs ecclésiastiques n’ont cessé de tenter de détourner l’attention des fidèles, de les remettre dans le droit chemin en rétablissant le culte de Notre Dame de Bon Espoir : une statue de bois représentant une Vierge à l’Enfant, la seule et unique capable d’accomplir des miracles. En vain.

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