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En Bretagne, le nombre des oiseaux communs – ceux qu'on voit dans les jardins, les villes, les champs, les forêts – a diminué de 23 % en 15 ans. Ce déclin, qui touche toute la France et les pays européens, s'élève en moyenne, en Bretagne, à 18 % en zones agricoles, 34 % en milieu urbain et 32 % en forêt. Certaines espèces se sont presque ou totalement éteintes.
Ce bilan préoccupant est issu du programme Stoc (Suivi temporel des oiseaux communs) mené dans toute la France, depuis 1989, à l'initiative du Muséum national d'histoire naturelle. Chaque année, au printemps, au moment où les oiseaux se fixent sur un territoire pour nicher, des centaines de bénévoles vont les compter, sur les mêmes parcelles, et avec la même méthode. Des scientifiques analysent ensuite les données collectées. Ainsi, d'année en année, se confirme le déclin. Hirondelles, alouettes, mésanges, martinets – plus d'une cinquantaine d'espèces au total, en Bretagne – sont de moins en moins nombreux.
« La baisse touche principalement les oiseaux spécialistes, commente François Siorat, de l'Observatoire de l'environnement en Bretagne (OEB). Ils dépendent de conditions spécifiques, comme le bouvreuil qui a besoin de haies ou le moineau friquet qui niche dans les trous des murs de pierre. Ils nous disent que le milieu est en train de changer. Ce sont les premiers à réagir. C'est un signal d'alarme : les changements peuvent aussi avoir des répercussions sur nous, notamment sur notre santé. »
L'une des causes de ce déclin tient à la raréfaction des endroits où les oiseaux peuvent installer leur nid et se reproduire. En ville, les constructions en béton, métal, verre n'offrent plus d'anfractuosités, de possibilités de s'accrocher. Et au niveau du sol, les chats rôdent et provoquent des hécatombes.
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